Le traitement des données personnelles doit toujours être justifié par une des bases légales prévues par le RGPD. Ces bases légales sont prévues aux articles 6, 9 ou 10 du RGPD.
Le responsable du traitement doit déterminer la base légale qui lui donne le droit de traiter chaque catégorie de données à caractère personnel qu’il collecte. Ceci inclut également les données traitées par un sous-traitant.
I. Bases légales de traitement des données personnelles
L’article 6 du RGPD prévoit six bases légales qui justifient la mise en œuvre du traitement.
II. Exception: le traitement des données sensibles
Le traitement de données sensibles, c’est-à-dire celles qui révèlent l’origine ethnique, les opinions politiques, les croyances religieuses ou philosophiques, l’appartenance syndicale, les données génétiques ou biométriques, l’orientation sexuelle ou les données concernant la vie sexuelle et la santé de la personne concernée, est en principe interdit.
En Belgique, seules les bases juridiques énoncées à l’article 8 de la loi du 30 juillet 2018 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel peuvent justifier le traitement des données sensibles :
- la personne concernée a donné son consentement explicite ;
- la personne concernée a manifestement rendu les informations publique ;
- les données traitées sont nécessaires à la sauvegarde de la vie humaine ;
- l’utilisation des données est justifiée par l’intérêt public. L’article 8 de la loi du 30 juillet 2018 définit très précisément les traitement nécessaires pour des motifs d’intérêt public en Belgique ;
- les données concernent les membres ou adhérents d’une association ou organisation politique, religieuse, philosophique ou syndicale.
III. Pourquoi déterminer les bases légales des traitements effectués ?
- Les bases légales de traitement doivent être précisées à chaque personnes dont les données sont collectées et traitées (Art. 13 et 14, RGPD)
- Les droits des personnes concernées par le traitement s’appliquent différemment en fonction de la base légale qui justifie le traitement.
- L’organisme qui traite des données à caractère personnel sans que le traitement soit justifié par une des bases légales prévues par le RGPD s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à 4% de son chiffre d’affaire annuel.